Je me demande souvent ce que je pourrais apporter de plus à la société …
Si l’on écoute les discours ambiants, il semblerait que seule une activité professionnelle génératrice de profit soit d’un apport intéressant. Or, en fonction de ses possibilités, il y a plusieurs façons de contribuer à l’épanouissement de notre environnement : certains participent sur le plan professionnel en apportant leurs compétences et leurs qualifications, d’autres bénéficient de temps libre qu’ils mettent à disposition d’associations dans le cadre du bénévolat, d’autres encore élèvent de futurs citoyens. Toutes ces activités me semble aussi respectables les uns que les autres. Je voudrais cependant m’arrêter plus particulièrement sur l’éducation des enfants.
L’une des définitions du Larousse pour le verbe éduquer est « former quelqu’un en développant et en épanouissant sa personnalité ».
Maman de deux enfants, ma responsabilité est grande aux yeux de la société : rendre autonomes deux petits êtres qui, bientôt, participeront à cette grande aventure. Mon souhait est à la fois qu’ils soient des adultes épanouis, mais également des membres à part entière de notre monde, utiles à leur façon. Je me suis donc longtemps interrogée sur comment les y aider, tout en les laissant libres de développer leur propre personnalité, leurs propres goûts, leurs propres opinions.
La pédagogie Montessori, que j’ai découverte fortuitement, m’a apporté les réponses à mes questions. Maria Montessori, médecin et pédagogue italienne, a développé une méthode consistant à laisser l’enfant se développer à son propre rythme. Plutôt que d’être un adulte tout puissant et autoritaire, elle nous invite à accompagner l’enfant dans sa progression, en prenant conscience des périodes d’apprentissage propice. Des écoles ont été créées sur ce principe, qui sont aujourd’hui difficilement abordable pour une grande partie des familles, quand bien même, à mon sentiment, elles relèvent de l’utilité publique et devraient être à la portée de chacun. Malgré tout, il est possible d’appliquer cette pédagogie aux enfants à la maison et même plus largement à tous les individus que nous côtoyons.
En effet, j’ai appris grâce à ces principes à faire confiance à mes enfants. Ils ont en eux-mêmes la capacité d’apprendre et n’ont pas besoin d’être poussés. Je me vois plutôt comme un guide stimulant leur motivation intrinsèque, les accompagnant dans leur apprentissage et leur fournissant le matériel pour leur évolution, sachant qu’ils en possèdent déjà les outils. Loin d’être une adulte supérieure et sachant tout, je reste à leur écoute, toujours sur le qui-vive pour déceler une nouvelle période propice à un nouvel apprentissage, une opinion naissante ayant besoin d’être encouragée (mais pas influencée) avec bienveillance …
De la même façon, cela m’a appris à être plus confiante envers les autres, à mettre de côté mon instinct protecteur et à laisser plus de liberté.
Eduqués avec bienveillance, soutien et encouragements, les enfants peuvent se développer harmonieusement et par la suite apporter à la société à leur tour leur bienveillance, en sus des compétences qu’ils auront acquises au cours de leur apprentissage.
Former des individus épanouis, voici une mission fort importante pour chaque parents, pour un monde plus paisible pour chacun de nous.